Finale cadetsR2 à Saintes RCPR/GAS 22:29 RC Cubzaguais
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Si proche et si loin d’un deuxième titre en 2ans d’existence de l’entente cadets. Grosse opposition de style entre des Girondins s’appuyant exclusivement sur un buteur, métronome, demi de fermeture inédit à ce niveau face à un collectif Landais (trop ?) joueur, fidèle à ses valeurs développées durant la saison.
A la réception du coup d’envoi, les Cubzaguais tombent le ballon, mêlée aux 40. Nos 3/4 transpercent au centre avant d’écarter, essai limpide en coin transformé (7:0). Le 10 adverse commence son récital au pied, trouvant des espaces dans le rideau du trio d’arrières. Ceux-ci regagnent du terrain sur chaque relance mais s’exposent aussi aux contres tant le système défensif a dû être travaillé. Sur le premier cafouillage, les avants bordeaux-et-blanc imposent leur masse pour l’égalisation. Puis deux pénalités lointaines viennent sur faute au sol et reprise hors-jeu (7:13 à la 17°). En revanche, quand il y a un petit trou dans la nasse, les interminables séquences se succèdent avec 3°ligne en position d’ailier pour les 5 dernières enjambées en but (12:13). Le secteur de la touche demeurera catastrophique mais le gros volume de jeu étouffe nos adversaires. Un autre long enchainement finit sur le dos sous les poteaux. Mêlée à 5m, 89 d’école et essai en bordure de l’ailier après relai de l’arrière (17:13 à la pause).
On se dit qu’avec l’appui de la brise, nos cadets vont faire reculer les frileux opposants. Et non, ils jouent à la ba-balle tandis que les "actions" d’en face se poursuivent par des coups de pieds rasants millimétrés. Résultat, un drop raté sur leur première incursion dans nos 22, deux nouvelles pénalités longue portée sur ballon gardé au sol (39° et 50°), un carton blanc sur pénaltouche et un essai copié-collé du premier (17:26 à la 55°). Revenus à 15 contre 15, les Landais d’Armagnac reprennent enfin la bonne direction et marquent encore sur les extérieurs après une superbe série de renversements (22:26 à la 58°). Le doute change à nouveau de camp, la fatigue touche tous les protagonistes, sauf le diabolique héros de la finale qui continue de peser et enquille une dernière fois des 35m à la 63° (22:29). Dès lors, c’est Fort-Alamo dans les 22 girondins. Pour être sûr de revenir à égalité au score, et donc de gagner au nombre d’essais, les attaques devenues individualistes sont aimantées par les barres. De multiples pénalités à la main en mêlées à 5m, rien n’y fera. Il y aura toujours un défenseur sous l’ovale ou pour ralentir la sortie, il manquera l’épaisseur d’une ligne pour valider le pointé.
Qui féliciter ? Des vainqueurs au jeu "pragmatique" du type Angleterre des années 90 (sans Guscott ni Underwood pour dire l’ennui) ? Ou des vaincus créateurs de mouvements superbes manquant de lucidité pour maitriser une rencontre à leur portée ? Jouer à quoi que ce soit, c’est tenter de gagner ou de ne pas perdre ?
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